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vendredi 14 octobre 2011

L'Argentine d'après Maradona

Football.fr fait le point sur l'après Maradona en Argentine et l'évolution de leur équipe nationale. Comme en France, à un degré moindre, les argentins redécouvrent une équipe nationale qui leur plaît. Enrichissez votre culture football argentin !

Sept mois qu'"El Pibe de Oro" a pris la porte: sept mois que l'Argentine va bien. Alors que l'on avait facilement comparé Raymond Domenech à Diego Maradona pour leur gestion rigide de leur nation, Français et Argentins partagent à nouveau le même bateau sous Laurent Blanc et Sergio Batista. Et cet objet qui évoquait encore dans un passé récent un vilain rafiot commence aujourd'hui à ressembler à vrai navire. L'Albiceleste, à la faveur d'un Messi enfin libéré, vient de tomber l'Espagne, le Brésil et le Portugal. De quoi ouvrir de nouveaux horizons...

Il y a quelques mois, la France était capable de chuter contre le Nigeria, la Chine et autre Afrique du Sud. De son côté, l'Argentine semblait ne ressentir aucune peine à l'idée de tomber en Bolivie, en Colombie ou encore en Équateur... Tout ça, bien sûr, sous la tutelle de Raymond Domenech et Diego Armando Maradona, qui avaient pris pour habitude de rendre les prestations françaises et argentines des plus indigentes. Si, sous Laurent Blanc, les Bleus semblent enfin retrouver des couleurs, Sergio Batista insuffle lui aussi une nouvelle énergie à l'Albiceleste.

Mercredi soir, à Genève, l'affrontement avec le Portugal avait valeur de test, la Selecçao étant elle aussi en net regain de confiance, en témoigne son récent carton contre l'Espagne (4-0). Un examen de passage réussi pour la bande de Batista, qui plus est sans Diego Milito, blessé, ni Carlos Tevez et Sergio Agüero, écartés. Dans ces conditions, Lionel Messi a été très en vue en pointe de l'attaque, poste qu'il occupe ces derniers temps au Barça.

Un onze équilibré ==> Messi libéré

Passeur décisif pour Angel di Maria dans le premier quart d'heure de jeu, le double Ballon d'Or a constamment percuté dans l'axe ou lors de ses permutations à gauche et à droite. S'il aurait pu terminer la rencontre avec trois passes décisives au compteur, le numéro 10 a enfin trouvé le mouvement nécessaire autour de lui, grâce à l'ailier du Real Madrid et à l'attaquant de Naples, Ezequiel Lavezzi, tous très remuants.

"J'essaye de jouer en sélection comme je le fais au Barça, d'avoir beaucoup le ballon. Nous savions que cette partie contre le Portugal allait être dure. Ils venaient de gagner en Espagne, ils jouent bien. Nous avons réussi à avoir le contrôle du ballon. Nous sommes sur la bonne voie pour la Copa America", a pour sa part affirmé Messi après la rencontre, sur le site officiel de la Fédération argentine de football (AFA).

Maîtrise, mouvement et, surtout, prises de risques, ont permis à l'Argentine de se montrer souvent dangereuse face à la défense pourtant très compacte du Portugal. Le secteur défensif est d'ailleurs celui qui doit encore largement progresser côté sud-américain.

Une défense encore en rodage

Outre la première cape honorée par Marcos Rojo (Spartak Moscou), à gauche mercredi soir, Sergio Batista avait fait confiance à Javier Zanetti (Inter Milan), Nicolas Burdisso (AS Rome) et Gabriel Milito (FC Barcelone) pour former le quatuor de son arrière-garde. Et si ce trio sera sûrement appelé à être reconduit, il devra afficher moins de lacunes dans la concentration et dans l'anticipation.

A maintes reprises, l'édifice argentin a failli s'effondrer sous les coups de butoir de Nani et autre Ronaldo. Le Madrilène, buteur égalisateur en première période, a d'ailleurs profité d'une erreur de celui que l'on surnomme régulièrement "Bourdisso" pour marquer à bout portant.

Malgré des réglages à peaufiner, l'Albiceleste a réussi à s'imposer face à des Lusitaniens très coriaces, confirmant sa bonne santé après la claque infligée à l'Espagne (4-1) et la courte victoire face au Brésil (1-0). Enfin solidaire et entreprenante, l'Argentine de Sergio Batista semble surtout prendre du plaisir à jouer en équipe. L'après-Maradona ne peut forcément qu'en être plus radieux...

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